Le roi Norodom 1er

NORODOM 1ER (premier roi khmer du protectorat français)

Le roi Norodom 1er est le premier roi khmer qui aurait signé un premier traité d’amitié avec la France.

Sa Majesté Norodom 1er né en 1834 (sous le nom de Ang Voddey) est successeur et le fils aîné du roi Ang Duong. Il règne au Cambodge en 1880 jusqu’en 1904.

Il aurait passé une grande partie de sa jeunesse en Thaïlande pour faire ses études afin de renforcer la relation Cambodge-Thailande qui exerce alors sa suzeraineté sur le Cambodge.

Son père Sa Majesté Ang DUONG est mort avant la fin des négociations avec la France.

Ce sera donc son fils Norodom 1er qui reprendra la relève pour négocier une alliance militaire et politique avec la France.

A cette période les Français etaient en train d’investir la Cochinchine (Kampuchea Krom) et espèrent pouvoir utiliser le Mékong pour trouver un débouché vers la Chine centrale.

Et pour cela, il avait besoin d’un accès total sur la rivière du Mékong pour pouvoir d’introduire dans la Chine Centrale.

En 1863. Un traité de Protectorat est signé par le Roi Norodom 1er avec Pierre-Paul de La Grandière gouverneur de la Cochinchine (Kampuchea Krom).

Le Roi Khmer Norodom 1er aurait accepté suite à la présentation par le représentant français et capitaine Ernest Doudart de Lagrée (explorateur français) qui lui aurait présenté les avantages au roi de passer sous la protection de l’Empire français et cela sous les ordres du gouverneur de l’Indochine La Grandière qui aurait envoyé le capitaine L’agrée convaincre le roi Norodom 1er.

C’est donc le 5 juillet 1863, le roi Norodom signe un traité de protectorat que La Grandière est venu personnellement lui apporter.

Le 11 août, une convention franco-khmère fixe les conditions du protectorat, le Cambodge s’interdisant toutes relations avec une puissance étrangère sans l’accord de la France, et acceptant l’installation d’un résident général dans la capitale.

Selon certaines sources notamment par lettre du Roi Ang Duong adressée à Napoléon 3 et notamment par la lettre « récente » du Roi Norodom Sihanouk confirmant que son ancêtre Ang Duong n’avait jamais voulu la France comme protecteur colonial mais plutôt comme un allié militaire et politique.

Contrairement aux affirmations de certains auteurs français du XIXe siècle de l’époque colonail, Le Roi Ang Duong n’avait pas cherché à imposer un protectorat français sur son pays le Cambodge, il s’était plutôt interrogé sur la faisabilité d’une relation mal définie et inégale avec la France.

Il était certainement conscient que l’objectif principal français d’un protectorat était le confinement des Britanniques et la création d’un flanc sécurisé pour la Cochinchine et enfin avoir accès total du Mékong pour accéder à la Chine.

Avoir un contrôle sur l’Indochine dans sa globalité permettrait également d’étendre son influence et d’en avoir un contrôle total.

Autrement dit, les expéditions françaises avaient pour objectif d’accéder au centre de la Chine en empruntant le Mékong.

La mort d’Ang Duong en octobre 1860 et l’accumulation de la pression étrangère ont convaincu son fils aîné, le roi Norodom Prohmbarirak, d’accepter les conditions françaises initialement plutôt modérées.

C’est la raison pour laquelle Norodom 1er aurait accepté le Protectorat français en 1863.

Norodom s’apercevra vite de la supercherie que certaines autres clauses étaient beaucoup plus contraignantes.

En 1864 soit 1 ans après la première signature du protectorat. Le gouvernement de Napoléon III tarde cependant à ratifier le traité, craignant des réactions du Royaume-Uni par le truchement du Siam : inquiet, le roi Norodom envisage de se raviser et de se tourner à nouveau vers le Siam, dont il est toujours censé tenir sa légitimité.

Au début de 1864, il envisage de se rendre à Bangkok pour des négociations secrètes, mais en est vite dissuadé par Ernest Doudart de Lagrée, le représentant français, qui lui signifie que s’il persistait dans son désir, son départ pourrait être définitif.

Il ne s’agit là que des prémisses d’une prise de contrôle qui ira en s’accentuant sans que le monarque ne puisse inverser le cours des choses.

Autrement dit, c’était comme une sorte de menace de la part du représentant français.

C’est alors 20 ans plus tard en 1884 sous la contrainte et la pression des francais, Le Roi Norodom 1er aurait alors signé un nouveau traité qui renforce le protectorat en donnant la gestion des affaires intérieures aux Français au Cambodge.

Malgré les protestations du roi adressé au Président de la République (Napoléon 3), le traité, qui transforme le protectorat du Cambodge en colonie de fait, est ratifié par le gouvernement français. (Voir la pièce jointe en image)

A partir de 4 juin 1884. Le Cambodge devient officiellement une colonie française.

Aujourd’hui :

Les Cambodgiens d’aujourd’hui ont tendance à idéaliser le règne d’Ang Duong, marqué par ses efforts de revitalisation de l’État à une époque où ses voisins plus puissants avaient d’autres préoccupations.

Contrairement aux assertions des auteurs français de l’époque coloniale, Ang Duong ne souhaite pas un protectorat français pour son pays.

Confronté à de nombreux problèmes (pauvreté du pays, dissensions internes, ravages des pirates), il accepte d’envisager une relation mal définie avec la France, mais sa mort en 1860 survient avant qu’aucun accord n’ait été conclu.

L’avancée française au Cambodge a lieu en 1863 et 1864, après la mort d’Ang Duong, alors que c’est son successeur, Norodom 1er, qui règne.

En savoir plus :

Pour aller plus loin, rejoignez notre groupe privé pour échanger, discuter et debattre autour de sujet lié au Cambodge et à l'histoire et culture khmer

En entrant votre e-mail, vous recevrez des e-mails d'actualités du Cambodge ainsi que les dernières nouveautés du site et nos plates-forme.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *