Les Khmers du Kampuchea Krom

Le Kampuchea Krom est riche en histoire et en culture civilisée avant l’arrivée des premiers colons vietnamiens et français à la frontière nord avec le royaume de Champa.

Kampuchea Krom est considéré comme la plus ancienne terre d’Asie du Sud-Est.

Une vue aérienne du delta du Mékong ou Kampuchea Krom, où plus plusieurs millions de Khmers indigènes y vivent encore dans la maison de leurs ancêtres. À l’extrême gauche se trouve l’île de Koh Tral.

 

Les Khmers ont appelé cette partie de l’Empire khmer (Royaume actuel du Cambodge), Kampuchea Krom.

Le Kampuchea Krom est également connu sous le nom de Bas-Cambodge, delta du Mékong ou Cochinchine.

Les populations khmers de ces beaux paysages partagent la même ethnie, religion, langue nationale, culture, coutume, tradition et grande histoire que les Khmers au Cambodge.

Le Kampuchea Krom est légèrement plus petit que sa patrie, le Royaume du Cambodge.

Le Cambodge perd le Kampuchea Krom officiellement le 4 juin 1949.

Date à laquelle la France, après l’avoir colonisé en 1859 puis cédera ce territoire au Vietnam au 20ème siècle, le tout sans passer par l’avis des Khmers du Kampuchea krom vivant actuellement dans le sud du Vietnam.

Le 21 juillet 1954 sera marqué la fin de la guerre d’Indochine ce qui donnera l’indépendance du Vietnam qui sera découpé en deux portions à peu près égales.

Le Nord qui sera communiste et le sud sous l’influence occidentale.

Le Kampuchéa krom, (68.000km2) aurait été annexé par le Vietnam , colonisé par la France en 1859, cédé au Vietnam en 1949, le delta du Mékong, est un grand producteur de riz, sans le Kampuchea Krom le Vientam serait dans la pénurie de riz après la guerre du Vietnam.

Les étapes de l’expansion vietnamienne (dans le cadre de leur opération appelé selon les historiens « La marche vers le sud » ou  » Nam Tiên ») : le Cambodge, qui fut un immense empire, se trouva démantelé dans les derniers siècles par les rivaux avides de se partager ses dépouilles, le Siam a l’ouest, et l’Annam a l’est.

Depuis le début du 17ème , les annamites avaient rapidement progressé sur les côtés d’Annam au détriment de l’ancien Champa, qui depuis 13 siècle maintenait la civilisation indienne dont la résistance était épuisée.

En 1602, les annamites avaient atteint Qui-Nhon, puis franchi le cap de Varella.

En 1653, le pays fut démembré et annexé.

Le Royaume du Champa disparu totalement de la liste des états. Ce fut l’incorporation à l’ethnie annamite; pour le plus grand nombre, refoulé vers les montagnes dès forêts fiévreuses de la chaîne annamitique, attendant la fin de leur race.

Royaume du Champa à l’ouest

Or, le Royaume du Champa n’était pas encore définitivement absorbé que déjà les viets suivant leur instinct d’envahissement progressif, arrivaient au Cambodge, élisant domicile dans les régions de Daung n’ai, Bienhoa, Baria, où ils s’installèrent par petits groupes, ce qui allait constituer pour le malheureux pays khmer un si redoutable péril.

Le Cambodge, en 1851, Sur la demande du roi Norodom (grand père de Sihanouk), la France aurait instauré son protectorat (traité du 11/8/1863), le pays avait pratiquement disparu de l’extrême orient.

Depuis plus d’un siècle il était le vassal impuissant du Siam, qui occupait les provinces septentrionales et les annamites, qui avaient pris la Cochinchine et envahi plusieurs fois Phnom Penh. Il fallut plus de 40 ans pour réparer les effets de ce désordre séculaire.

Avant l’arrivé des français au Kampuchea Krom

Tout commence, lorsque le roi khmer Chey Chetta II se marie avec une princesse vietnamienne, ardente patriote, elle introduisit à la cour khmère sa famille, ses amis et conseillers.

Au 17ème siècle. Ce mariage aura une grande influence sur la destinée du Cambodge, car il marqua le début d’une grande emprise, qui finira par placer le Cambodge dans une véritable état de vassalité vis à vis de l’Annam: comptoirs de commerce à Prey Nokor(Saigon).

En 1623. le roi d’Annam Nguyen obtient du roi khmer Chey Chetta II l’autorisation de fonder des comptoirs dans l’extrême sud de la Cochinchine (Kampuchea Krom), en particulier à Saïgon.

Le pays où sont aujourd’hui situés les villages de Saïgon et de Cholon ne portait de nom de Prey-Nokor (forêt royale). Selon l’histoire leclerc, son nom était “Prey-Kôr ” (forêt des ouatiers) et c’est de ce nom que le mot Saïgon a été tiré.

Les deux caractères chinois avec lesquels on l’écrit signifiant en effet “bois et ouatier” (cây gon).

Il est à remarquer de suite que l’autorisation accordée par le roi Chey Chetta II au roi de Hué (Vietnam) n’est pas un acte juridique valant un traité cédant la Cochinchine aux Annamites (Vietnamiens).

Ce n’est qu’une faveur accordée par un roi à des étrangers.

Cet acte relève du droit interne d’un État.

Les Annamites cependant profitent de cette faveur de Chey Chetta II pour attaquer les Khmers et s’emparait de leurs provinces cochinchinoises dans l’actuel sud du Vietnam.

Pour en savoir plus sur cette partie là voir l’article sur Prey Nokor.

L’arrivé des premiers colons occidentaux

Pendant plusieurs année, sous le règne du roi Bautum-Réachea II (1642-1659), le Kampuchea Krom sera victime de multiples tentatives d’invasions étrangères, notamment par les hollandais et les portugais.

Carte portugaise (XVIIème siècle) de l’Asie du sud-est, dont le Cambodge. © Wikimedia Commons

Les deux nations, qui d’ailleurs se faisaient une très vive concurrence entre eux, se haïssaient mutuellement.

Sur l’instigation des Portuguais et des Malais, le roi khmer soupçonnant les Hollandais d’être “espions des Siamois (thailandais)”, il aurait alors donné l’ordre de repousser et d’assassiner les Hollandais, de piller leur établissement et de s’emparer de leur vaisseau.

L’ayant appris, les Hollandais “résolurent de venger ce massacre”. Ainsi à cet époque précise le Vietnam n’est pas seul dan son entreprise d’agression.

Les Hollandais des vaisseaux furent en partie massacrés. Ils durent se venger les années suivantes en poussant les Vietnamiens à la guerre avec le Cambodge et à conquête de ce pays.

Tous ces événements bien évidemment favorisent une grande ouverture et énormément les ambitions des Annamites qui, après avoir “avalé” tout le Champa, veulent absorber non seulement la Cochinchine, mais le Cambodge tout entier, toujours selon les historiens. (Histoire du Cambodge, A. Leclère)

Les richesses du Cambodge, ses terres fertiles, entretiennent les convoitises annamites.

Nous en trouverons la confirmation dans la bouche d’un historien viêtnamien, Truong-Vinh-Ky. “Le royaume du Cambodge, dit l’historien Truong-Vinh-Ky, avec ses grands fleuves, ses innombrables arroyos et ses fécondes rizières lui parut une belle proie ”. (A. Leclère)

Les Annamites, aidés par la veuve de l’ancien roi Chey Chetta II, la princesse vietnamienne ancienne époux de ce roi , lancent alors leurs premières attaques contre le Cambodge.

En 1658, une armées de 20 000 hommes, sous les ordres du général Ong-Chieng-Thu, attaque le roi khmer Chan. Le général annamite aurait triomphé et le roi khmer, pris par les Annamites avec sa suite de mandarins, fut enfermé dans une cage de fer et déporté à Quang-Binh sur la frontière de l’Annam-Tonkin.

Les Vietnamiens pourtant ne sont pas encore maîtres de la situation.

Les princes khmers se soulèvent et regroupent l’armée pour chasser le général Ong-Chieng-Thu et ses troupes.

Ce général fut obligé de battre en retraite et sortit du Cambodge, en 1659, en emportant un immense butin.

Voilà en gros comment se déroulèrent les premières années de l’agression vietnamienne.

Bien que les Khmers aient pu chasser les envahisseurs du Cambodge, il n’en restât pas moins des éléments indésirables qui s’établirent alors dans les provinces de Baria et de Daung-Nay (Donnaï).

Au moment des querelles de la Cour, vers l’année 1658, les princes se soulevèrent contre le roi khmer (Prince Chan),

Les princes furent battus dès les premières rencontres et se réfugièrent près de la vieille reine, veuve de l’ancien roi khmer Chey Chetta II, vietnamienne d’origine, qui décida à demander des secours au roi d’Annam.

Celui-ci, dont les sujets sont vagabonds, déserteurs, bannis ou autres – étaient venus au Cambodge, s’étaient mêlés à la population indigène et établis principalement dans les provinces de Baria et de Daung-nay (Donnai), crut avoir trouvé une bonne occasion de s’emparer du pays.

Une longue période instable au Cambodge grignoté et envahi par ses deux voisins

Pendant de futur longue année, ce sera de multiples tentatives d’invasions étrangères qui vont se faire au Cambodge et plus particulièrement au Kampuchea Krom, notamment principalement par les siamois, les vietnamiens mais aussi des réfugiés chinois qui vont se mélanger avec les indigènes créant probablement confusion et division dans les affaires internes.

Le Cambodge rencontra une période sombre, car sera pendant un temps sous contrôle de siams, puis du Vietnam, puis ensuite du siam à nouveau.

Pendant de longue année, ce sera des batailles incessante entre la Thaïlande et Vietnam pour tenter d’avaler le Cambodge.

Le Cambodge sera affaibli entre son ennemi de l’ouest et son ennemi de l’est.

Durant cette période, il sera difficile pour les khmers de s’en débarrasser, c’est la raison pour laquelle les khmers connaîtra une longue période instable et vers la décadence.

Lorsque le Cambodge était totalement dominé et sous contrôle du Vietnam vers les années 1830.

Les Annamites auraient pour volonté de tout transformer, Ils “viêtnamisent” le Cambodge.

Le leader annamite aurait obligé les mandarins khmers à porter le costume annamite, de changer les titres khmers en titres annamites et “place un résident annamite près de chacun des gouverneurs cambodgiens, afin de surveiller leurs agissements et de diriger leur administration.

Selon les historiens, il voulait davantage et rêvait de « décambodgienniser » complètement le royaume des Khmers en changeant tous les noms des lieux.

A cet époque, Phnom Penh perd son nom et devient “Nam-Vang”.

Les 56 provinces khmers sont ramenées à 33 et reçoivent toutes des noms annamites.

Truong-Minh-Giang est nommé “Truong-Quan” ou maréchal de Phnom-Penh. La reine Ang-Mey elle-même reçoit le titre annamite de “My-lam quan chua” (ou reine du phu (province) de My-lâm). (A. Leclère. p. 422 et 423)

C’est 5 ans plus tard, que plusieurs leaders khmers commencent à se soulever et à prendre les armes refusant de continuer à exécuter les ordres des annamites.

Les corvées et les exactions de toutes sortes que les Annamites imposent au peuple khmer durant leur “Protectorat” excitent les Khmers à se soulever contre les usurpateurs annamites.

Le peuple, devenu de plus en plus mécontent, tourne ses yeux vers Battambang où se trouvent réfugiés les deux princes khmers Ang Em et Ang Duong.

Avant la montée au pouvoir du roi Ang Duong

Le général annamite Ong-Tuong-Kun voyant les risques imminents d’un soulèvement général que crée la présence des deux princes, multiplie les manœuvres et ses actions pour les diviser, sinon pour les faire disparaître.

Du coup, la source historique raconte qu’un Annamite, déguisé en khmer, aurait été partit à Battambang à la rencontre des princes khmers.

Son but était de lui lui remettent une lettre qui est en réalité un piège et un leurre, fait sortir le prince Ang-Em de Battambang, alors que le prince Ang Duong, sur l’accusation de son frère qui n’a pas compris les manœuvres annamites, est arrêté par le roi de Siam (ce dernier reçut une lettre de Ang-Em préparée par Ong-Tuong-Kun le général annamite disant que Ang-Duong conspirait contre les Siamois).

Ang-Em ne revient pas seul à Phnom-Penh. Il amène avec lui sa famille, les enfants de AngnDuong (ce dernier a trois fils et une fille: (H.C., Leclère, p. 425) et plusieurs mandarins khmers.

A Phnom-Penh, le peuple khmer aurait acclamé avec enthousiasme le prince Ang-Em.

Mais pendant la nuit, le général annamite « le fit enfermer dans un cage de fer et le matin, le dirigea sur Huê.

Quant aux mandarins, plusieurs sont mis à mort et les autres sont dirigés également sur Huê (1840) ».

Quant aux mandarins, plusieurs sont mis à mort et les autres dirigés également sur Huê.

Ce n’est pas tout.

Les Viêtnamiens avait pour volonté non seulement changer la religion khmers, mais finissent par démolir les statues du Bouddha.

Ils privent la nation khmers de ses têtes en envoyant tous les ministres de Ang-Mey à Huê.

La reine et ses deux sœurs, Ang-Pou et Ang-Snguon sont elles mêmes envoyés à Saïgon. Ang-Pên, petite fille de Bên, est dirigée sur Long-Ho (Vinh-Long) pour y subir une garde plus étroite car son oncle est l’un des ennemis les plus décidés des Annamites.

Le mécontentement étant devenu général chez les khmers et les tensions ayant atteint son plus haut degré, les partisans des deux princes Ang-Em et le prince Ang Duong lui même parcoururent secrètement les campagnes, soulevèrent la population.

A partir de ces événements, selon les historiens, le massacre des Annamites commença presque partout à la fois, jusque dans Phnom-Penh où les soldats annamites qui s’y réfugiaient en foule, paraissaient être assassinés la nuit par les inconnus.

En huit jours, le pays, sauf les grands centres, fut délivré de ses ennemis; on croyait alors les khmers à cet époque d’instabilité incapables d’une pareille action d’ensemble aussi rapidement.

Le peuple étant soulevé partout, les haut dignitaires se réunirent en secret: le retour de Ang Duong sous l’influence du Siam fut décidé.

Le roi de Siam ne s’oppose pas au retour du Prince.

Au contraire, Il se réjouit de voir l’échec des Annamites au Cambodge.

Ayant accédé aux demandes des Cambodgiens, il charge le vieux général Chau Kun Bodyn (ou Bodin) de lever une armé et de restaurer la dynastie sur le trône du Cambodge.

Avec l’aide de la population khmer, le général Bodin et Ang-Duong parviennent à refouler les Annamites jusqu’à Chau Choc.

A Oudong, Ang-Duong est acclamé par le peuple khmer et prend solennellement la direction des affaires.

Le roi Ang Duong reprend les choses en main

Au moment où les Annamites et les Siamois se battent entre eux pour prendre le Cambodge, Ang Duong en profitait et aurait organisé son armée pour reprendre les provinces cochinchinoises.

Ang Duong se transporte à Treang avec une armée cambodgienne.

L’armée annamite qui venait d’obliger le corps d’armée siamois à se rembarquer, marcha sur lui, le rencontra à Choeung Kanchoum.

Dans une sanglante bataille (1841), Ang-Duong résista mais dut se replier ensuite vers l’actuelle capitale Oudong.

Les deux armées ennemies (siamoise et annamite) sont demeurés chacune sur le territoire conquis.

En fait, chacun des adversaires songeait à s’annexer quelques unes des provinces du Cambodge, à se partager le pays et, par conséquent, à occuper le plus de territoire possible.

Cependant la résistance des khmers dirigé principalement par Ang Dong, organisée en des points stratégiques, leur fait obstacle.

Devant les force de Ang Duong et celles de Bodin, les annamites reculent et demandent la paix à Ang-Duong.

Voyant que les Cambodgiens étaient durs à abattre dans leurs positions et que leur énergie était à la hauteur de leur science militaire, le général des annamites, qui venait de refuser la paix, la demande à son tour (H.C., Leclère, p. 432).

Ang Duong exige du général annamite les conditions d’un traité de paix entre les deux nations: que les Annamites rendent les personnes de la famille royale, tous les roturiers et les mandarins.

Un traité est ratifié par le gouvernement du Siam et celui de l’Annam, l’échange des prisonniers a lieu en juin 1846.

La paix retrouvée pendant une période, le roi Ang Duong se met non seulement à réorganiser le pays, mais également à organiser des armées et à construire des fortifications en vue de reprendre les provinces cochinchinoises occupées par les Annamites.

Une citation, extraite des documents du Ministère des conférences, sous le titre de “Tentative de reprise des terres cambodgiennes au Sud Viêt-nam” (Rois de Kampuchea p.1) confirme les préoccupations de S.M. Ang-Duong :

Comme nous avons vu au chapitre de tentative de reprise, Sa Majesté Ang Duong a entrepris des campagnes en Cochinchine contre les Annamites pour essayer de reprendre ses États.

Malgré qu’il fût un roi pieux et sincèrement pacifique, en considération de son peuple chargé de misère, ce grand roi ne peut cependant résister au sentiment de sympathie et de pitié pour les Cambodgiens opprimés du Sud.

Il fit construire en face des provinces de Chaudoc et de Hatien des forts qui devaient constituer autant de points de départ pour les troupes de l’armée khmers.

A la fin du règne du roi Ang-Duong (1860), la lutte par les armes en vue de reprendre le Kampuchéa Krom fait place aux actes diplomatiques: protestations et réserves.

Le Cambodge se trouve alors face non à des Annamites, mais à des Français qui viennent à leur tour occuper la Cochinchine, la transformer en colonie française, en l’arrachant des mains du roi d’Annam.

Nous pouvons déjà tirer une conclusion des faits historiques déjà exposés.

Ces faits montrent comment le territoire khmer fut envahi par les Viêtnamiens et comment ceux-ci furent sans cesse combattus par les Khmers, anciens et seuls légitimes occupants du territoire sur lequel ils entendent maintenir leur souveraineté.

Encouragés par les défaites successives des Annamites battus par les Français, Ang Duong eût engagé à fond la partie et se fût certainement allié à la France contre l’Annam dans le but de récupérer les riches terres si injustement arrachées à ses ancêtres, si la maladie puis la mort n’étaient venues, en 1860, mettre fin à ses projets (Histoire du Cambodge, A. Leclère p. 445 à 447).”

Le peuple khmer regretta vivement la mort du grand monarque que fût Sa Majesté Ang-Duong,

C’est lui qui aurait notifié à Napoléon III empereur des Français, les droits territoriaux du Cambodge sur la Base Cochinchine.

Sa lettre de 1856,, aurait une haute valeur juridique.

Elle constitue la preuve écrite la plus authentique confirmant l’appartenant de la Cochinchine au Royaume du Cambodge.

Pour en savoir plus, voir l’article sur la lettre adressé à Napoléon 3 par le roi Ang Duong

Le Kampuchea Krom aujourd’hui :

Indochine sous contrôle des français

Le 4 juin 1949, le président français, Vincent Auriol, aurait signé la loi accordant la Cochinchine au gouvernement Bao Dai sans consultation préalable ou appropriée des autochtones khmers kroms.

En 1985, les Khmers Kroms de l’étranger auraient organisé la première Convention mondiale sur les Khmers Kroms à New York, aux États-Unis.

Lorsque les Khmers Krom sont arrivés dans les pays occidentaux et ont commencé à signaler cet incident au monde, le gouvernement du Vietna aurait a eu un coup de presson et a donc organisé un procès pour trouver «justice» pour les victimes khmers-kroms les 12 et 13 septembre 1990.

Selon selon l’arrêt de la Cour vietnamienne (02 / SCT 13/9/90), il n’y avait que «195 personnes arrêtées, 4 personnes se suicidant et 11 personnes décédées».

L’ironie de ce jugement est qu’aucune des autorités vietnamiennes qui ont effectivement procédé aux arrestations et ordonné la torture des Khmers-Krom dans la prison n’a été condamnée à la prison.

En 1996, la Fédération Khmers Kampuchea-Krom (KKF) a été nommée lors de la Cinquième Convention Mondiale des Khmers-Kroms à l’étranger à Toronto, au Canada. Le KKF ouvre un nouveau chapitre pour les Khmers-Krom qui luttent pour obtenir justice en utilisant la non-violence pour les malheureux Khmers-Kroms du Kampuchea-Krom, en particulier le droit à l’autodétermination.

La France coloniale avait divisé, cédé et transféré le Kampuchea Krom au Vietnam colonial le 4 juin 1949.

La liberté des Khmers Kampuchea Krom a été en grande partie dépouillée par les régimes au pouvoir et les gouvernements vietnamiens depuis. L’administration coloniale française a commis une injustice sur les plus de 13 millions de Khmers de cette belle terre fertile à l’époque.

Le nombre de Khmer Krom reste sujet à tabou et controverse.

Le recensement du gouvernement vietnamien de 1999 en aurait dénombré 1 055 1741, la Fédération des Khmers du Kampuchéa Krom les estime à plus de 8 millions.

Toutefois, les récents rapports des organisations se rapprochent des chiffres vietnamiens et parlent de « plus d’un million » d’individus.

D’après ces études, les 13 provinces du delta du Mékong compteraient 17 millions d’habitants, soit un cinquième de la population totale du Viêt Nam.

Les Khmers constituent le second groupe ethnique du delta derrière les Kinh (Viêt), mais devant les Hoa (Chinois) et les Cham.

Aujourd’hui, les Khmers vivent surtout dans les provinces de Sóc Trăng (où ils représentent plus de 30 % de la population), Trà Vinh (30 %), Kiên Giang (13 %), An Giang, Bạc Liêu, Cần Thơ, Vĩnh Long et Cà Mau.

Selon le site de la Khmer Kampuchea-Krom Federation6, les Vietnamiens portant les noms Thạch, Sơn, Kiên, Kim, Châu, Danh, Đào, Cao sont les descendants des premiers Khmers ayant subi l’assimilation culturelle du xixe siècle.

Plus précisément, mes Khmers-Krom avaient été contraints de changer leur nom de famille.

Les noms de famille THACH, SON, KIEN, KIM, CHAU et DANH ont été imposés au peuple khmer-krom dans les provinces désignées pour tenter d’identifier et de contrôler ceux qui étaient d’origine khmère.

Par exemple, le nom de famille CAO est principalement utilisé pour le Khmer-Krom dans la province de Raung Domrey (Tay Ninh), le nom de famille DAO dans la province de Prek Reussey (Can Tho), le nom de famille CHAU (pour les hommes) et NEANG (pour les femmes) dans Moth Province de Chrouk (Chau Doc), nom de famille DANH dans la province de Kramoun Sor (Rach Gia), THACH, KIM, SON, KIEN, nom de famille dans les provinces de Preah Trapeang (Tra Vinh), Kleang (Soc Trang), Pol Leav (Bac Lieu) et Tuek Khmau (Ca Mau). C

Cependant, certains noms de famille sont mixtes tels que: Ly, Diep, Lam, Tang, Nhan, Huynh, Tran, Ngo, To, Duong, et Luu,.

Les noms suivants sont les noms des provinces, des municipalités et des îles khmères que les autorités vietnamiennes ont changé à plusieurs reprises.

1. La province de Preah Trapeang
Vietnam renommée Tra Vinh
(Vinh Binh) vers 1731, 1840 Vietnamiens envahis et conquis

2. La province de Khleang
Vietnam renommée Soc Trang vers 1758, 1840 Vietnamiens envahis et conquis

3. La province de Mort Chrouk
Vietnam rebaptisée Chau Doc vers 1715, 1757 Vietnamiens envahis et conquis

4. Province de Kramuon Sor
Vietnam renommée Rach Gia vers 1715, 1757, 1758 Vietnamiens envahis et conquis

5. La province de Pol Leav
Vietnam rebaptisée Bac Lieu vers 1840 Les vietnamiens envahis et conquis

6. La province de Toek Khmau
Vietnam renommée Ca Mau vers 1840 Les Vietnamiens ont envahi et conquis

7. La province de Peam Banteay Meas, au
Vietnam, rebaptisée Ha Tien vers 1715, les Vietnamiens ont envahi et conquis

8. Province de Prek Russey
Vietnam renommée Can Tho vers 1758, 1840 empiétements et conquis vietnamiens

9. La province de Long Hor
Vietnam rebaptisée Vinh Long vers 1731 Les Vietnamiens ont envahi et conquis

10. Province de Peam Barach
Vietnam renommée Long Xuyen vers 1715, 1731 Vietnamiens envahis et conquis

11. La province de Raung Domrei
Vietnam rebaptisée Tay Ninh vers 1770 Les Vietnamiens ont envahi et conquis

12. Prey Nokor city
Vietnam renommé Ho Chi Minh city (Saigon) vers 1696 Vietnamiens envahis et conquis

13. La province de Tuol Tamoak
Vietnam rebaptisée Thu Du Mot vers 1696 Les Vietnamiens ont envahi et conquis

14. La province de Phsar Dek
Vietnam rebaptisée Sadec vers 1757 Les Vietnamiens ont envahi et conquis

15. La province de Changva Trapeang Sraka Trey
Vietnam rebaptisée Bien Hoa vers 1651 Les Vietnamiens ont envahi et conquis

16. Province de Me Sor
Vietnam renommée My Tho vers 1731 Les Vietnamiens ont envahi et conquis

17. La province de Preah Suorkea
Vietnam rebaptisée Baria vers 1651 Les Vietnamiens ont envahi et conquis

18. La province de Koh Koang
Vietnam rebaptisée Go Cong vers 1731 Les Vietnamiens ont envahi et conquis

19. Province de Kampong Russey
Vietnam renommée Ben Tre vers 1732 Les Vietnamiens ont envahi et conquis

20. Province de Kampong Kou (nouveau nom) Le
Vietnam est rebaptisé Tan An vers 1669 Les Vietnamiens ont envahi et conquis

21. Province d’O Kab
Vietnam renommée Vung Tau vers 1651 Les Vietnamiens ont envahi et conquis

22. Koh Tralach (île de Tralach)
Vietnam renommé Con Dao (Con Son) vers 1765 Les Vietnamiens ont envahi et conquis

23. Koh Tral (île de Tral)
Vietnam rebaptisé île de Phu Quoc vers 1939 Les Vietnamiens ont envahi et conquis

L’île de Koh Tral a une superficie de 593,05 kilomètres carrés (228,98 milles carrés); 50 kilomètres (31 miles) de long et 25 kilomètres (16 miles) de large. L’île est physiquement la plus proche de la ville balnéaire de Kep au Cambodge.

Les anciens rois, gouvernements, régimes et citoyens khmers n’ont jamais abandonné cette partie de leur pays aux étrangers et sont toujours réclamés aujourd’hui par de nombreux khmers kroms.

Ref :
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Khmer_Krom

https://i-am-a-tourist.com/lhistoire-des-khmers-krom/

https://parfumdautomne.fr/minorite-ethnique-khmer-krom/

https://fr.m.wiktionary.org/wiki/Khmer_Krom

https://fr.qaz.wiki/wiki/Khmer_Krom

http://soursday.free.fr/?p=151

https://www.amica-travel.com/vietnam/guide/population/les-khmer

https://www.mekongtourisme.com/attraction/detail/Les_Khmers_au_Sud_du_Vietnam_52.htm

https://www.khmertimeskh.com/607327/kampuchea-krom-a-historical-mistake/

https://redtac.org/asiedusudest/2018/06/09/cambodge-un-controle-drastique-des-medias-locaux-et-etrangers/

https://www.khmerkromngo.org/oknha-son-kuy/

https://www.histoire-pour-tous.fr/guerres/3066-la-guerre-dindochine-1946-1954.html

https://www.khmerkromngo.org/map-of-kampuchea-krom/

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