Les arts martiaux khmers : l’ancêtre de la boxe thai

Les riches Thaïlandais n’aurait fait que commercialiser cette discipline issue de l’empire Khmer. Les rivalités avec les Thailandais n’est pas prête de s’éteindre.

 

Quand la boxe thai prend de l’ampleur dans le monde au détriment de la boxe khmer

La boxe khmer est porteuse de soucis pour beaucoup, c’est le cas du Ministre de la Culture et des Beaux Arts qui pense que ce sport n’est pas originaire du Cambodge mais de la Thailande, ce dernier se trompe sur l’origine.

Bien que semblable aux Muay Thai, la boxe khmer est intrinsèquement khmer, on peut retrouver sur les bas reliefs des temples d’Angkor des scènes de combats nommées « Vay kbait boran khmer » (technique de combat des anciens Khmers), qui aurait été sculptées au 10ème siècle.

Sur le temple Bayon (1177 à 1230) on peut apercevoir gravé des scènes de combats guerriers montrant de très sommaires techniques de parade et d’attaque avec les pieds. Les Khmers seront donc les pères de la Boxe?

D’après les Cambodgiens les conflits entre Thailandais et Khmers commencent ici le passé les boxeurs Khmers auraient refusés de participer à un tournoi en Thailande qui se nommait « Muay Thai Tournament », à la suite de ce refus, les Thailandais ne voulaient qu’une seule chose, c’était s’approprier la boxe khmer, ces derniers ont donc crée leur boxe qui est une dérivée de la Boxe Cambodgienne et ont refusé d’admettre que la boxe Thailandaise était issue de la boxe khmer.

Cela s’est enchainé sur des émeutes au Cambodge, des vagues d’incidents ont touchés le pays concernant l’appartenance de la boxe.

Mais à cause de la guerre qui avait dévasté le pays dans les années 70-91, la boxe khmer avait perdu de son ampleur laissant ses voisins prendre le monopole de cet art.

Un comité de Boxe avait eu lieu en 1995 avec la participation de l’ASEAN, la Thailande a refusé d’affirmer que la boxe Thaïlandaise était issu de la boxe Khmer.

Au commencement la boxe était libre. Le combat libre s’appelait Pradal Serey, c’était un art martial à mains nues venu du Cambodge.

Aussi appelé Kun Khmer, boxe khmer, il fut codifié au début du XXème siècle par les colonisateurs français.

Ses origines proviennent du combat à mains nues, Kun Daï, discipline du corps à corps en pratique dans les armées khmer du IXème siècle de notre ère.

Cet art martial se rapproche de ceux pratiqués dans toute la région comme le Bama Lethwei en Birmanie, le Muay Lao au Laos et le Tomoi en Malaisie. Il a grandement contribué à la création du Muay Thaï en Thaïlande que on l’appelle également Muay Boran.

Au final, à la fin du 19ème siècle le Cambodge en guerre n’as pas pus se développer correctement, également cause sous le régime Khmer Rouge…la Thaïlande, elle, plus ouverte a cette époque et en temps de paix à pus développer les art thaïs à son image.

Pour entrer un peu plus en profondeur : Les arts martiaux thaïlandais tirent leurs origines des Kbach kun boran khmer (art martiaux khmers)

Il n’y a pas tellement de preuves sur le mode de vie des anciens Khmers et guerriers dans la littérature khmer, de sorte que les connaissances modernes à ce sujet proviennent principalement des reliefs du temple.

Des scènes d’arts martiaux khmers (Kbach kun boran en khmer) peuvent être trouvées dans des sculptures sur les murs des temples en pierre et des monuments d’Angkor Wat, Angkor Thom, Bayon, Preah Vihear.

Au comité olympique, cela s’appelle bokator.

Pour faciliter la commercialisation et le développement en dehors du Cambodge, car plus facile à prononcer pour les occidentaux et dans le monde.

Entre khmers, de base ils appellent bokator ce qui est de sont les ensembles des Kbach kun boran khmer. Pour faire simple, le bokator et à la base une catégorie d’art martial khmer (Kbach kun boran khmer)

Mais aujourd’hui le terme  » Bokator » remplace le nom de « Kbach kun boran khmer. » pour designer l’ensemble des arts martiaux khmers (AMK) incluant alors le kun khmer, kun chbbab, bokator combat bouclier ;…)

Le Bokator est censé se développer de « Lokusskor », la méthode de combat inventé par le maître d’armes Lok Kru Sathekori au 3 ème siècle après J-C.

L’école «Bokator» (ou Kun Bokator) a été fondée en 537 après JC par un autre maître nommé Lok Kru Yaksakri, basé sur sa méthode de combat avec deux boucliers (Khel) contre des épées ou des lances.

Le style est décrit de la même manière dans le «Dictionnaire Cambodgien» publié en 1967-196, ainsi que par les maîtres bokator cambodgiens (krus) aujourd’hui.

Confusion de nom entre Yutakhun khöm et Kbach kun boran

Différents khmers utilisent l’appellation Yutakhun khöm pour designer les Arts Martiaux Khmers et d’autres utiliseront Kbach kun boran khmer pour désigner les arts martiaux khmers.

En khmer, yutakhun khöm signifie « art martial de la lune »

Dans tout les cas, c’est exactement la même chose. C’est la raison pour laquelle il est important de souligner de rappeler que les deux termes définissent exactement pour la même chose : les arts martiaux khmers.

Mais officiellement au niveau international, cela s’appelle maintenant « Bokator » en version simplifiée.

Du coup, le Bokator est peut-être le plus ancien art martial en Asie du Sud-Est, mais il a été presque complètement éliminé sous le régime sanglant et oppressif des Khmers rouges.

Heureusement, aujourd’hui, le bokator survit grâce à quelques professeurs d’arts martiaux qui en ont parlé et l’enseigneront à la prochaine génération.

Rappelant l’époque de Pol Pot, c’est le génocide khmer qui a laissé les gens se sentir dépassés et effrayés, même après plus de 40 ans.

Le bokator est un ancien art martial khmer datant d’environ 2000 ans.

C’est un art de base du coude et du genou créé par les Cambodgiens en territoire khmer depuis l’avènement de la civilisation indienne.

L’art martial est également susceptible de se produire en même temps que la naissance de la langue khmer, selon la légende khmer, « bokator » imite les réalités humaines anciennes ainsi que les gestes des animaux .

À cette époque, les Khmers utilisaient le bokator pour se protéger des animaux sauvages et les utiliser au combat.

Le nom de Bokator vient du combat avec les lions à mains nues. Il existe plus de 10,000 techniques recensés et répertoriés par l’académie de Bokator.

Dans l’ensemble, bokator signifie un art martial extrêmement puissant ou une forme d’arts martiaux semblable à un lion.

À ce jour, la boxe khmer (Kun Khmer, Pradal Serey, Kun Dai) ou thaï (Muay Thai) trouve son origine dans ce style d’arts martiaux.

Des preuves archéologiques de cet art martial ont été trouvées sur les murs du IXe siècle, comme Preah Ko, Banteay Srei, Angkor Wat et Bakou.

En tout cas le terme « bokator » est pour faciliter sa prononciation.

Dans le long article du SCMP, il est clair que le bokator appartient aux Khmers et le Muay Thai est dérivé de cet art martial, les sculptures d’Angkor Wat étant indéniables.

Il a été presque complètement détruit pendant le génocide, mais il a été relancé par un khmer grâce à San Kim Sean , qui a fait de gros efforts pour enseigner à ses élèves.

S’exprimant dans une interview, le professeur San Kim Sean aurait fièrement déclaré que si « One Thai » (ou boxe thaï) est célèbre dans le monde entier, son origine vient du bokator.

Parce que l’Empire khmer avait été largement couvert en Asie du Sud-Est, y compris une grande partie de la Thaïlande.

L’enseignant a également expliqué à quel point les arts martiaux étaient difficiles à l’époque de Pol Pot.

Le Cambodge aurait plusieurs arts martiaux.

 

Le style que les ancêtres khmers ont créé et utilisé il y a des milliers d’années est devenu le style le plus populaire et le plus efficace dans le match pour les arts martiaux et en MMA.

Kbach kun boran khmer ou Yuthakromkhom est le père de tous les autres arts martiaux khmer, c’est-à-dire que le bokator, pradal serey, qui se sont inspirés du Yuthakromkhom en changeant quelques règles et les façons de pratiquer.

Yuthakromkhom était à l’origine utilisé pour défendre les territoires khmers contre les invasions, aussi, pendant des siècles, seuls les militaires auraient le droit de pratiquer cet art martial à l’époque.

Aujourd’hui, souvent entre maitres, il y a conflit entre les noms et de qui est quoi et depuis quand comme expliqué plus haut.

Il existe de nombreux mots khmers qui signifient combat ou art martial Khorm Yuth, Labok Katao, Kbach Kun Khmer, Wy Khun, Yuthakun, Yuth.

Il y a aussi Kbach Kun Dambong Veng, ce qui signifie simplement un bâton de combat khmer court. Ce n’est pas un art séparé mais juste un petit morceau de Bokator.

Arts martiaux khmers antiques

La légende derrière le terme bokator :

 

Le mot Bokator signifie se battre comme un lion. La légende dit en effet qu’au début de notre ère, un guerrier sans peur aurait réussi à vaincre un lion à mains nues. Le caractère légendaire de ce récit est évident puisque les lions sont absents de cette partie de l’Asie. (artisandasie.com)

On dit que Bokator est l’art martial khmer systématisé le plus ancien, deuxième après le style Mon-Khmer de Yuthakun Khom (arts martiaux khmers).

Bien qu’il n’y ait aucune preuve en ce sens, le terme bokator est en soi un indicateur possible de son âge. Prononcé « bok-ah-tau », le mot vient de labokatao qui signifie « pilonner un lion ».

Cela fait référence à une histoire qui aurait eu lieu il y a plus de 2000 ans.

Selon la légende, un lion attaquait un village lorsqu’un guerrier, armé seulement d’un couteau, a vaincu l’animal à mains nues, en le tuant d’un seul coup de genou.

Bien que le lion ait une importance culturelle pour l’Indochine, il est considéré par la littérature moderne et récente comme étant en dehors de l’aire de répartition historique du lion asiatique, qui survit actuellement dans l’Inde occidentale.

Au lieu de cela, les grands félins de l’Asie du Sud-Est incluent le léopard et le tigre indochinois

La culture et la philosophie indiennes ont été les principales influences de la culture d’Angkor.

Tous les grands bâtiments d’Angkor sont inscrits en sanscrit et sont consacrés aux dieux hindous, notamment Vishnu et Shiva.

Même aujourd’hui, les praticiens bokator commencent chaque session de formation en rendant hommage à Brahma.

La vie religieuse était dominée par les brahmanes qui, en Inde, pratiquaient également le combat à l’épée et la technique de la main vide.

Le concept de techniques basées sur les animaux de lion et de bokator est probablement apparu pendant le règne des rois d’Angkor et l’influence concurrente des arts martiaux indiens.

Les bas-reliefs situés au pied des piliers de l’entrée du Bayon, le temple d’État de Jayavarman VII, illustrent diverses techniques de bokator. Un relief montre deux hommes semblant s’être attaqués, un autre montre deux combattants utilisant leurs coudes.

Mais en gros voici les différents arts martiaux.

1.Kun Dai (Pradal Serey, Kun Khmer), qui est le kick boxing, avec presque exactement les mêmes règles et le même style que le Muay Thai. Kun Khmer est le sport national et les chaînes de télévision nationales proposent des combats professionnels chaque semaine. Son origine vient du Kun Dai (combat à mains nues)

2. Bokator (Boxkator, Lbokator , le Tao Bokk Kak, Kun Khèl) combat aux tonfa-boucliers. Aujourd’hui le terme « bokator » est utilisé pour designer les arts martiaux khmers. Il existe jusqu’à plus de 10 000 techniques.

3. Chbbab Boran Khmer (lutte khmer ancienne) le moins pratiqué des arts martiaux khmers. Il existe une poignée de clubs de lutte dans tout le pays. Ils se réunissent chaque année pour la compétition nationale de lutte, qui est un grand événement pour les spectateurs. Dans la lutte khmer, le but est de forcer le dos de l’adversaire au sol.

La lutte khmer est représenté comme l’art martial antique avec des styles différents, dans sa vrai nature Boran (qui veut dire ancien) elle se pratique avec les coudes et genoux.

4. Ils existent d’autres styles moins connu tels que Dom bang Veng (Bâton long), Dombang Khley (bâton court), Kun Dav (épée), Kam Bet (poignard), Lum peng (lance), prougn (archerie).

Avant l’empire khmer au 5ème siècle après J-C dans les guerres incessantes de l’époque, les chroniques chinoises mentionnent que les techniques du « père des arts martiaux » le Kalari Payatt indien, seraient déjà intégrées par les armées khmers.

Plus tard, les arts martiaux khmers auraient eu plusieurs modifications et améliorations, notamment le règne de Jayavarman 2 au 10ème siècle et plus particulièrement également sous du roi Jayavarman 7 au 13ème siècle.

Pour résumé, historiquement, les arts martiaux khmers était une stratégie militaire et les étrangers ne pouvaient pas apprendre ses techniques.

Certains combats ont été mis en scène pour le roi et se sont terminés par la mort de l’un des combattants.

Pour se souvenir d’eux, chaque combat commence désormais par une mélodie pour célébrer le défunt.

Un combattant peut choisir le «kropeu ha» (attaquant le crocodile), le «kla kap» (le tigre pliant) ou tout autre animal pour agir comme un «totem». La bête devient un symbole et un «mentor» à vie, inspirant le combattant à agir comme l’animal.

Désormais aujourd’hui, le bokator a été presque anéanti par les Khmers rouges. Un homme, nommé San Kim Sean, aurait consacré sa vie à le faire revivre, et lentement mais sûrement il gagne en reconnaissance.


Ref :

https://www.scmp.com/lifestyle/article/2142056/ancient-martial-art-spawned-muay-thai-undergoes-rebirth-cambodia-thanks

https://khmerpart.com/archives/51996

https://muaythaitv.fr/pages/forums/viewtopic.php?t=15139

http://www.smileofangkor.info/bokator-a-martial-art-and-one-of-the-most-popular-sport-in-cambodia/#.YAcJNxjfs_C

https://kkbkassociation.wixsite.com/kbachkunborankhmer

https://www.facebook.com/reachaseykunbokator/

https://www.facebook.com/groups/2754299624796403/permalink/2806257862933912/

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Pradal_serey

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