Le Japon est toujours en train de gagner la course aux infrastructures en Asie du Sud-Est contre la Chine, avec des projets en cours valant près d’une fois et demie son rival, selon les dernières données de Fitch Solutions datant de 2019.
Les projets soutenus par le Japon dans les six plus grandes économies de la région – Indonésie, Malaisie, Philippines, Singapour, Thaïlande et Vietnam – sont évalués à 367 milliards de dollars, selon les chiffres.
Le décompte de la Chine est de 255 milliards de dollars.
Batailles de construction
Le Japon dépasse de loin la Chine en valeur des projets d’infrastructure en Asie du Sud-Est
Les chiffres soulignent à la fois le besoin endémique de développement des infrastructures en Asie du Sud-Est, ainsi que la domination du Japon sur la Chine, malgré les pressions du président Xi Jinping pour investir dans les chemins de fer et les ports via sa signature Belt and Road Initiative.
La Banque asiatique de développement a estimé que les économies d’Asie du Sud-Est auront besoin de 210 milliards de dollars par an en investissements dans les infrastructures de 2016 à
2030, juste pour maintenir l’élan de la croissance économique.
Les derniers chiffres de Fitch, fournis dans une réponse envoyée par e-mail à Bloomberg, ne comptent que les projets en attente – ceux aux stades de la planification, de l’étude de faisabilité, de l’appel d’offres et actuellement en construction.
Les données de Fitch en février 2018 évaluent l’investissement du Japon à 230 milliards de dollars et celui de la Chine à 155 milliards de dollars.
Le Vietnam est de loin le principal foyer de l’implication du Japon dans les infrastructures, avec des projets en attente d’une valeur de 209 milliards de dollars, soit plus de la moitié du total du Japon.
Cela comprend un chemin de fer à grande vitesse de 58,7 milliards de dollars entre Hanoï et Ho Chi Minh-Ville au Vietnam.
Pour la Chine, l’Indonésie est le principal client, représentant 93 milliards de dollars, soit 36%, de son total. Le projet prisé là-bas est la centrale hydroélectrique de la rivière Kayan, évaluée à 17,8 milliards de dollars.
Dans toute l’Asie du Sud-Est et en nombre de projets, le Japon l’emporte également, mais avec une marge plus faible : 240 entreprises d’infrastructure sont soutenues par le Japon, contre 210 pour la Chine dans les 10 économies d’Asie du Sud-Est.
En 2019, dans toute l’Asie du Sud-Est, les projets d’infrastructure du Japon dépassent ceux de la Chine.