par Politiquement, on pourrait penser que le Cambodge d’aujourd’hui est entièrement sous tutelle et voué à la Chine, et pourtant le mercredi 3 mars 2022 lors de l’Assemblée générale des Nations unies , à une écrasante majorité dont le Cambodge notamment, une résolution exigeant que la Russie cesse son intervention.
5 pays seulement s’y sont opposés, 35 se sont abstenus notamment le Vietnam et la Chine.
Hun Sen dirigeant du Cambodge veut rester neutre
Le dirigeant du Cambodge est pour un cessez-le-feu et opte pour résolution par le dialogue et la négociation mais ne souhaite pas choisir de camp.
« Le Cambodge a reçu suffisamment de leçons sur les guerres … et seule la négociation peut régler ce problème », a-t-il déclaré. « Le Cambodge, dans le cadre du nouvel ordre mondial, rejette l’usage de la violence par une partie contre une autre.
J’espère que toutes les parties comprennent la position du Cambodge et ne nous obligent donc pas à prendre parti. Hun Sen,; 1er ministre du Cambodge.
Il ajoute ceci également :
La guerre entre l’Ukraine et la Russie est en train d’être « européanisée »
« Certains pays d’Europe ont contribué à l’Ukraine sous la forme de personnel, d’armes, de financement et d’autres ressources », a déclaré Hun Sen lors de la cérémonie d’inauguration d’une autoroute nationale.
Le Cambodge fortement « poussé » par l’Allemagne et la France
En effet, malgré que le 1er Ministre Hun Sen déclarait vouloir ne pas prendre parti à ce conflit, mais lors de l’assemblé générale à l’ONU à Genève, le Cambodge à malgré tout voter en faveur de l’Ukraine.
Ceci explique probablement par fait quelques temps plutôt l’ambassadeur de France au Cambodge Jacques Pellet et son homologue allemand Christian Berger ont effectué quelques jours avant la démarche auprès du secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères Soeung Rathchavy.
Les 2 ambassadeurs ont exhorté le Cambodge à respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine et à soutenir le retrait immédiat de l’armée russe du territoire ukrainien pour faire place au dialogue et à un règlement pacifique du conflit.
« Enfin, ils ont invité le Cambodge non seulement à voter en faveur de la résolution actuellement présentée devant la session extraordinaire d’urgence de l’Assemblée générale des Nations unies, mais aussi à la coparrainer », ajoute le communiqué.
« Face à l’agression de la Russie contre l’Ukraine, qui viole les principes les plus fondamentaux régissant l’ordre international, l’abstention n’est pas une option. »
Pourtant, le Premier ministre Hun Sen avait confirmé tôt le matin le 2 mars 2022 qu’il ne prendrait pas parti dans le conflit. Mais qu’i soutenait toujours les mécanismes pacifiques pour atténuer la violence.
Proche Allié de la Chine mais sous pression Européenne
On aurait pu croire que le Cambodge suive le même chemin que la Chine par rapport à ce conflit Russe-Ukraine, et pourtant c’est bien l’influence de l’Europe qui aurait prit le dessus et qui aurait fortement permis sur ce coup là à motiver le Cambodge pour voter en faveur de l’Ukraine et donc pourrait se mettre indépendamment de sa volonté contre la Russie.
Hun Sen déclare ceci :
S’il comprenait que cette décision mettrait la Russie en colère, le Cambodge, en tant qu’État souverain, a le droit d’agir et doit « protéger la vérité ». Il a également une responsabilité en tant que membre de l’ONU.
Cela montre que la France et l’Europe garde une influence politique sur le Cambodge malgré la grande présence chinoise au Cambodge.
L’inde, pays considéré comme berceau de la culture Khmer des temps anciens, refuse de s’aligner dans ce conflit
L’inde se retrouve également dans une position délicate puisqu’elle partage des intérêts avec la Russie, les États Unis mais aussi avec l’Europe.
En effet, New Delhi se trouve dans une position des plus délicates.
Alliée de la Russie, son principal fournisseur de matériel militaire.
Nous devons attendre de voir quel impact auront ces sanctions sur nos intérêts nationaux. C’est un point que nous devons étudier attentivement parce que toute sanction aura des conséquences sur notre relation (avec la Russie) a déclaré le secrétaire d’État aux Affaires étrangères, Harsh Shringla.
Pourtant, les États-Unis tente de pousser l’Inde à désavouer Moscou pour le conflit actuel en Ukraine.
L’abstention de New Delhi lors du vote de l’Assemblée générale de l’ONU pour condamner la Russie mercredi et l’offre d’aide humanitaire à l’Ukraine sont « étapes prometteuses » Lu a dit, ajoutant que « l’action a commencé à retourner l’opinion publique en Inde contre un pays qu’ils percevaient comme un partenaire » après qu’un étudiant indien a été tué à Kharkov, apparemment par un bombardement russe.
Washington et Moscou ont tous deux courtisé l’Inde ces dernières années, la Russie signant un certain nombre de contrats de fabrication – y compris des armes et des vaccins Covid-19 – tandis que les États-Unis ont renommé leur commandement régional « Indo-Pacifique » et a déclaré New Delhi un « partenaire majeur de la défense » en 2016.
L’Inde participe également au Quadrilateral Security Dialogue, un groupe qui comprend les États-Unis, le Japon et l’Australie et qui vise à contrer la Chine.
La Maison Blanche a déclaré semaine dernière que Biden avait tenu un appel vidéo avec le groupe « pour discuter de la guerre contre l’Ukraine et de ses implications pour l’Indo-Pacifique. » Selon le media news-24.fr
Près de 100 pays ont coparrainé la résolution, qui a été présentée à l’Assemblée générale après que la Russie a opposé son veto à une motion similaire au Conseil de sécurité de l’ONU la semaine dernière.
Sur les 193 États membres de l’ONU, 181 pays ont voté sur la résolution mercredi.
Parmi eux, 141 pays ont soutenu la résolution condamnant Moscou. Cinq pays – la Russie et ses alliés la Biélorussie, la Syrie, la Corée du Nord et l’Érythrée – s’y sont opposés. Trente-cinq pays se sont abstenus, dont la Chine, proche alliée du Cambodge ; Inde; et les membres de l’ASEAN, le Vietnam et le Laos.
Les troupes russes ont mené une opération militaire d’ampleur dans l’Ukraine le 24 février, assiégeant la capitale, Kiev, et d’autres villes.
Plus d’un million d’Ukrainiens ont fui vers les pays voisins, et si le conflit ne se termine pas bientôt, des millions d’autres seront forcés de fuir l’Ukraine, selon Filippo Grandi, le haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés.
