Tony Jaa aurait utilisé le style des arts martiaux khmers pour tourner Ong Bak

Tony Jaa aurait utilisé le style des arts martiaux khmers et non le muay thai boran pour tourner le célèbre film Ong Bak en 2003.

L’art matial khmer avait été popularisé par les films Ong Bak, mais sous le nom de muay thai.

Peut-être parce que le bokator utilise aussi souvent les coudes et les genoux que le muay thai ou pour des raisons plus commerciales. Tony Jaa, l’acteur principal des films Ong Bak est d’origine Khmer et son style n’est pas celui d’un combattant de boxe thaïlandaise (Nak Muay) selon les cambodgiens.

Tony Jaa est une célébrité en asie du sud-est. La province de Surin, sa maison, faisait en fait partie du Cambodge jusqu’à il y a 250 ans. En conséquence, 70% des gens ici à Surin ont du sang khmer et parlent la langue khmer.

Cette célébrité asiatique serait né et a grandi dans une zone rurale de la province de Surin à Rin Saipetch et Thongdee Yeerum.

Il est d’origine Kuy, un groupe ethnique Mon-Khmer qui habite dans la Thaïlande, le Cambodge et le Laos.

Il est capable de parler le kuy , le thaï et le khmer.

Les Cambodgiens disent souvent que Tony Jaa est un Khmer et que l’art martial qu’il utilise dans ses films est le bokator khmer.

Pour résoudre cette énigme, Antonio Graceffo , est un écrivain d’arts martiaux et d’aventures, était partit se rendre Cambodge et aurait passé plus 18 mois à la recherche du maître d’art martiaux khmers (bokator) afin d’en savoir plus.

Il a eu beaucoup de chance de trouver le dernier survivant du grand maître Bokator Sam Kim Sean.

Les arts martiaux khmers

Le Cambodge aurait plusieurs arts martiaux.

L’art martial sous le nom Yuthakromkhom est le père de tous les autres arts martiaux khmer, c’est-à-dire que le bokator, pradal serey, qui se sont inspirés du Yuthakromkhom en changeant quelques règles et les façons de pratiquer.

Yuthakromkhom était à l’origine utilisé pour défendre les territoires khmers contre les invasions, aussi, pendant des siècles, seuls les militaires auraient le droit de pratiquer cet art martial à l’époque.

Aujourd’hui, souvent entre maitres, il y a conflit entre les noms et de qui est quoi et depuis quand.

Il existe de nombreux mots khmers qui signifient combat ou art martial Khorm Yuth, Labok Katao, Kbach Kun Khmer, Wy Khun, Yuthakun, Yuth.

Mais tout est soit Bokator, soit Bradal Serey. EN fait, il faut savoir il y a un véritable conflits entre les différents maîtres pour designer les noms.

Il y a aussi Kbach Kun Dambong Veng, ce qui signifie simplement un bâton de combat khmer court. Ce n’est pas un art séparé mais juste un petit morceau de Bokator.

Au cours des cinq dernières années, l’écrivain aurait rencontré, interviewé, photographié et formé presque tous les maîtres khmer bokator.

Aujourd’hui l’art martial le plus connu et représenté, c’est le bokator qui serait selon plusieurs maître la source des arts martiaux khmers.

Mais en gros voici les différents arts martiaux.

1.Bradal Serey (Pradal Serey), qui est le kick boxing, avec presque exactement les mêmes règles et le même style que le Muay Thai. Bradal Serey est le sport national et les chaînes de télévision nationales proposent des combats professionnels chaque semaine.

2. Bokator (Boxkator) qui est un art de combat ancien englobant tout, comprend des coups de poing, des coups de pied, des genoux, des coudes, des grappins, des combats au sol et des armes. Les pratiquants se battent sans gants. Leurs mains sont enveloppées de cordes ou de foulards traditionnels en krama.

3. Japbab Boran Khmer (lutte khmère) Le moins pratiqué des arts martiaux khmers. Il existe une poignée de clubs de lutte dans tout le pays. Ils se réunissent chaque année pour la compétition nationale de lutte, qui est un grand événement pour les spectateurs. Dans la lutte khmère, le but est de forcer le dos de l’adversaire au sol.

Personne ne connaît l’âge exact de Bokator.

La première référence connue à Bokator se trouve dans les sculptures sur les murs du temple d’Angkor Wat, réalisées il y a 900 à 1000 ans. Tout ce qui concerne l’origine et l’histoire de l’art est une légende, une théorie et une conjecture.

Des guerriers en combat sur les murs du Temple Bayon

Les premiers articles écrits sur l’art n’ont que quelques années.

Il y a eu beaucoup de débats quant à savoir si Tony Jaa est khmer ou thaï et si son art est Bokator ou Boran.

Il y a même des rumeurs selon lesquelles il s’est entraîné au Cambodge.

Les origines de Tony Jaa

Pour trouver la réponse, l’écrivain Antonio Graceffo s’est rendu dans la province de Khmer Surin, en Thaïlande, où il aurait cherché et formé avec le premier professeur de Jaa, Sok Chai.

Accompagné d’amis moines khmers, il aurait également visité sa maison et interviewé ses parents.

Ils sont allés au village d’éléphants où Jaa est né et ils ont pu exploré le temple où son père avait été moine.

La réponse est que Jaa est khmer Surin, donc lui et ses parents parlent khmer. En fait, notre entretien s’est déroulé en khmer. Cependant, son appartenance ethnique sera probablement un choc pour tous, sauf les fans inconditionnels.

Il est membre de la tribu Kuy, qui sont les gardiens d’éléphants royaux, qui ont servi Sa Majesté le roi de Thaïlande pendant des générations. Le père de Jaa a confirmé que la première visite de Jaa au Cambodge était liée à la sortie du film «Ong Bak». Il est donc impossible qu’il ait pu étudier Bokator au Cambodge avant de devenir célèbre.

Il aurait également interviewé presque tous les maîtres au Cambodge, qui ont tous confirmé que Jaa n’était jamais leur élève.

Enfin, son premier professeur, Ajan Sok Chai, également originaire de Surin, est de souche thaïlandaise et non khmer.

Il aurait enseigné à Tony Jaa Muay Thai Boran et le combat au cinéma.

Il est presque sûr à 100% que Jaa n’a jamais étudié et peut-être jamais entendu parler de Bokator.

Les Khmers pensent que le Muay Thai Boran est une copie ou avait été volé du Bokator, ce qui expliquerait les similitudes entre les arts.

Personne ne le sait avec certitude, mais ce qui est certain, c’est que les connaissances et les emprunts de la culture et des arts martiaux ont coulé dans les deux sens à travers la frontière thaï-cambodgienne.

Mais une chose est encore sûre, beaucoup de gens dans le monde peuvent confondre le Bokator et Muay Thai Boran.

Selon les sources fiables, cela vient de la nation khmer (Cambodge) car il existe de nombreuses preuves sur le temple khmer d’Angkor Wat bien avant l’établissement de la nation thaïlandaise dans le monde.

Lors d’une intervienw de Antonio Graceffo avec le père de Tony Jaa, ce dernier déclare qu’ils sont de la tribu Kuy.

Les Kuy (Suoy dans la langue thaïlandaise) sont une tribu, une minorité ethnique qui est arrivée en Thaïlande il y a 400 ans, migrant d’Inde, en passant par le Cambodge et en Thaïlande. Ils ont amené avec eux leurs éléphants, dont le roi thaïlandais s’est rapidement rendu compte qu’ils avaient d’excellentes applications militaires. Il a donné au peuple Kuy la citoyenneté thaïlandaise et en a fait les maîtres-éléphants royaux. Aujourd’hui, peu importe où vous allez en Thaïlande, si vous voyez des éléphants, les maîtres sont Kuy.

Les Kuy sont un groupe ethnique indigène de l’Asie du Sud-Est.

Les terres natales de cette tribu vont du sud du plateau de Khorat au nord- est de la Thaïlande jusqu’aux rives du Mékong au sud du Laos et au sud du centre-nord du Cambodge .

Les Kuy sont une minorité ethnique dans les trois pays, où ils vivent en tant que «tribus montagnardes » ou Montagnards .

Leur langue est classée comme langue katuiquede la famille des langues mon-khmer et, en tant que tel, est lié à la langue khmer du Cambodge.

Les Thaïlandais, Lao et Khmers reconnaissent traditionnellement les Kuy comme les habitants autochtones de la région et les appellent Khmer boran (Khmer), ce qui signifie khmer ancien ou Khamen pa dong (peuple khmer de la jungle).

Le mot kuy dans la langue Kuy signifie «peuple» ou «être humain»; les orthographes anglaises alternatives incluent Kui, Kuoy et Kuay, tandis que les formes similaires à « Suay » ou « Suei » sont dérivées des exonymes thaï / laosignifiant « ceux qui rendent hommage ».

Les Kuy sont donc connus comme des cornacs qualifiés ou des dresseurs d’éléphants, et de nombreux villages Kuy sont employés pour trouver, apprivoiser et vendre des éléphants.

L’emplacement de la province de Surin, ancien territoire de l’Empire Khmer

La province de Surin avant le 14ème siècle, la région faisait partie de l’empire khmer dans sa province de Kok Khan ( គោក ខណ្ឌ ) nom de la région pendant la période après la chute de l’Empire khmer jusqu’à l’acquisition de son nom actuel a été perdu au cours de l’histoire.

Ref :
https://youtu.be/h5iT1m0WuDA