
Au détour d’une rue du 6ᵉ arrondissement, une façade rouge attire immédiatement le regard. Une petite boutique discrète, mais vivante. Sur la porte, un drapeau cambodgien flotte fièrement. À l’intérieur, les machines ronronnent, les chaussures attendent une seconde vie, et un artisan concentré travaille avec une précision qui force le respect.
Bienvenue à la Cordonnerie de la Grande Chaumière, tenue par un artisan khmer dont la réputation dépasse doucement le quartier.
Un artisanat qui traverse les frontières

Originaire du Cambodge, Cheasda H. a apporté avec lui non seulement son parcours, mais aussi une tradition : celle du travail minutieux, patient et méticuleux. Dans son pays comme dans sa boutique parisienne, la main de l’artisan prime sur la machine. Chaque geste est réfléchi, chaque réparation est une promesse.
Son histoire, comme celle de beaucoup de Khmers ayant reconstruit leur vie en France, est faite de courage, d’adaptation et d’exigence envers soi-même. Son métier, il l’a appris par passion, puis perfectionné année après année, jusqu’à devenir une référence locale.
Un savoir-faire rare dans un Paris qui change
À l’heure où les grandes enseignes remplacent peu à peu les artisans, cette cordonnerie est un rappel précieux :
ici, tout est fait à la main, avec soin et précision.
Il répare :
• chaussures, baskets, bottes,
• sacs, ceintures, articles en cuir,
• serrures, clés minute,
• fermetures éclair, talons, semelles,
• et toutes ces petites choses qu’on pense perdues, mais qu’il parvient à sauver.
Ceux qui viennent une fois reviennent toujours. Parce que c’est rapide, propre, soigné. Et parce que son expertise se voit dans la précision du travail, la durabilité des réparations, le souci du détail.
Une boutique à taille humaine, un accueil chaleureux
La boutique est petite, mais elle raconte mille histoires. On y voit des plantes, une photo de famille, des outils anciens, un drapeau cambodgien qui rappelle ses racines. L’ambiance n’est pas commerciale, mais familiale. Les clients discutent avec lui, partagent un moment, parfois laissent une chaussure qui a déjà vécu dix ans… et repartent avec l’impression d’avoir confié un objet à quelqu’un qui le respecte.
L’identité khmère comme force
Pour lui, afficher le drapeau du Cambodge n’est pas un geste esthétique. C’est une fierté. Une manière de dire :
“Je viens de là. Mon travail vient de là. Mon exigence vient de là.”
Dans la culture khmère, l’artisanat n’est pas un métier secondaire. C’est un savoir noble, transmis avec patience. Et ce respect du métier se ressent dans chaque réparation qu’il réalise ici, au cœur de Paris.
Pourquoi aller chez lui ?
Parce que c’est un vrai artisan.
Parce qu’il travaille bien.
Parce que soutenir un artisan khmer, c’est soutenir une histoire, une culture, un savoir-faire qui mérite d’être reconnu.
La Cordonnerie de la Grande Chaumière n’est pas seulement un commerce. C’est une petite ambassade du Cambodge, fragile et forte à la fois, installée dans l’un des quartiers les plus emblématiques de Paris.
Et quand on ressort de la boutique, avec une paire de chaussures réparée comme neuve, on a le sentiment d’avoir participé à quelque chose de simple et essentiel : faire vivre l’artisanat.
Pour celles et ceux qui souhaitent découvrir son travail ou faire appel à ses services, la Cordonnerie de la Grande Chaumière dispose également d’une page en ligne :
➡️ La Cordonnerie de la Grande Chaumière