par Illustration rare du couronnement en présence des fonctionnaires français en 1864 à Phnom Penh du Roi Khmer Norodom 1er fils ainé et successeur du roi Ang Duong mort en 1860.
Pourquoi le roi Norodom 1er est un personnage clé dans l’histoire khmer ?
C’est lui qui va signer la toute première fois un traité d’amitié avec la France qui se transformera rapidement en une colonisation pour 90 ans.
Ce fameux traité de protectorat mettra enfin définitivement fin de la souveraineté thaïlandaise et vietnamienne depuis plusieurs siècles.
En 1860, a la mort de son père le roi khmer Ang Duong, la Thaïlande refusait de couronner Norodom 1er.
Norodom devint son successeur mais restait sans couronne car la cour royale Thailandaise refusait de libérer les insignes royaux cambodgiens.
Par conséquent, il n’a pas pu être couronné en tant que successeur légitime.
Pendant ce temps, l’Empire Français avait décidé d’établir une colonie en Cochinchine (Kampuchea Krom).
En 1859, quelques dizaines de navires Français transportant 3 000 hommes arrivèrent au Vietnam, après quoi les Francais conquirent Saigon et s’établirent comme la nouvelle puissance au Vietnam, plus particulièrement dans le Vietnam du sud (anciennement Kampuchea Krom).
Et donc, pour la première fois, il y avait une vraie alternative et une grande opportunité pour Norodom.
Il aurait négocié avec les Francais, qui (les français) étaient plus qu’heureux de discuter de ses propositions; après tout, un traité constituerait le moyen idéal de s’établir au Cambodge. La France avait absolument tout à gagner dans cette affaire.
Le 11 août 1863, les deux parties signent une sorte de traité d’amitié.
Le Cambodge resterait une monarchie indépendante mais accorderait aux Français un contrôle étendu sur les défenses commerciales et militaires du pays, qui serait exercé par le Résident Supérieur Français.
Ensuite plus tard, la France obtiendra du Siam (Thailande) la restitution des insignes royaux cambodgiens et Norodom peut être couronné le 3 juin 1864 par les français, à Phnom Penh, nouvelle capitale du Cambodge en 1866.
La Thaïlande reconnaît enfin le protectorat français par un traité en 1867, en échange de la confirmation de ses droits sur les provinces de Battambang et d’Angkor, ainsi que la promesse de la France de ne pas annexer le Cambodge.
