
Un fléau importé, né de l’histoire et des vulnérabilités du pays
La pédophilie au Cambodge est un sujet lourd, douloureux et trop souvent mal compris. Beaucoup croient à tort que ce problème vient de la culture locale ou des familles cambodgiennes.
La réalité est tout autre.
Ce phénomène s’est développé parce que le Cambodge a été fragilisé par des traumatismes historiques, puis exploité par des criminels étrangers profitant de l’absence de protection suffisante.
Cet article a pour objectif de comprendre, dénoncer et rétablir la vérité.
Un pays affaibli par la guerre et les traumatismes
Durant la seconde moitié du XXᵉ siècle, le Cambodge a traversé une succession de catastrophes, guerre civile, bombardements massifs, génocide des Khmers rouges, reconstruction lente et douloureuse
Ces événements ont détruit les structures sociales. Ils ont affaibli l’État, les lois, l’éducation, la sécurité.
Dans ce contexte, les réseaux criminels internationaux ont trouvé un pays où ils pensaient pouvoir agir librement.
La pauvreté, une porte d’entrée pour les prédateurs
Après 1979, la majorité de la population vivait dans une pauvreté extrême.
Quand un pays est pauvre, les familles sont vulnérables, les enfants sont exposés, les protections sont limitées et les criminels venus de l’extérieur ont plus de facilité à imposer leur domination.
Ce n’est pas la culture khmère qui a créé ce problème. Ce sont des prédateurs étrangers qui ont profité de la misère et du désespoir des familles.
Le tourisme occidental et le “tourisme sexuel” des années 90
Avec la paix et l’ouverture du pays dans les années 1990, les touristes occidentaux sont revenus en masse. Parmi eux
la majorité venaient découvrir la culture
mais une minorité dangereuse venait pour exploiter des enfants.
Le Cambodge a alors été ciblé par certains criminels européens, américains, australiens.
Ils avaient compris que dans un pays en reconstruction, les lois étaient encore jeunes, parfois mal appliquées, et la corruption facile à exploiter.
C’est à cette période que le Cambodge a acquis une réputation dévastatrice dans les médias internationaux, non pas à cause des Khmers, mais à cause de criminels venus de l’extérieur.
Les traces du colonialisme : un sentiment d’impunité
Sous la colonisation française, les Occidentaux avaient un statut supérieur. Même après l’indépendance, certains visiteurs ont continué à se comporter comme s’ils étaient « au-dessus » des lois locales.
Ce regard paternaliste a nourri l’idée qu’un étranger pouvait tout se permettre, sans être inquiété.
Cette mentalité, héritée d’une époque coloniale, a encouragé des comportements abusifs qui ont eu des conséquences dramatiques.
Un système juridique longtemps fragile
Pendant de nombreuses années, manque de formation, manque de moyens, faible coordination avec l’étranger et corruption ponctuelle ont empêché les institutions cambodgiennes de lutter efficacement contre ce fléau.
Heureusement, les choses changent. Depuis plus de dix ans, le Cambodge collabore avec Interpol, des ONG internationales et applique des lois plus strictes. Plusieurs prédateurs étrangers ont été arrêtés, condamnés ou expulsés.
Un point essentiel : ce n’est pas culturel
Il est crucial de le rappeler avec force.
La pédophilie n’a rien à voir avec la culture khmère. Elle n’est pas tolérée dans les familles. Elle n’est pas normale.
Elle n’est pas inscrite dans les traditions.
Ce phénomène s’est développé à cause
de la pauvreté, des traumatismes historiques, de l’exploitation par des criminels étrangers
et d’un système affaibli par des décennies de chaos.
Le peuple khmer en est victime, pas responsable.
Conclusion
Dénoncer la pédophilie au Cambodge, c’est rétablir une vérité essentielle.
Ce n’est pas un problème khmer.
C’est un problème imposé aux Khmers, importé et amplifié par des facteurs historiques et internationaux.
Le Cambodge se renforce, se protège davantage, et continue de lutter.
Mais le rôle des diasporas et des voix khmères est indispensable pour briser les stéréotypes, combattre les prédateurs et redonner la dignité au peuple cambodgien.